Au d&eacute;but du r&egrave;gne de Louis XVIII, Edmond Dant&egrave;s, marin, est accus&eacute; &agrave; tort de bonapartisme et enferm&eacute; dans la prison d&rsquo;If, sur l&rsquo;&icirc;le du m&ecirc;me nom, au large de Marseille. Apr&egrave;s 14 ann&eacute;es il r&eacute;ussit &agrave; s&rsquo;&eacute;chapper, et s&rsquo;empare du tr&eacute;sor de l&rsquo;&icirc;le de Monte-Cristo, qui lui a &eacute;t&eacute; r&eacute;v&eacute;l&eacute; par un compagnon de captivit&eacute; (l&rsquo;abb&eacute; Faria). Devenu riche et puissant, il entreprend, sous le nom de comte de Monte-Cristo, de se venger de ses ennemis, qui l&rsquo;ont accus&eacute; ou ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; directement de son incarc&eacute;ration pour s&rsquo;&eacute;lever dans la soci&eacute;t&eacute; : le comte de Morcerf (alias Fernand Mondego, son rival en amour), le banquier Danglars (qui a r&eacute;dig&eacute; la d&eacute;nonciation), le procureur du Roi de Villefort (qui l&rsquo;a envoy&eacute; en prison bien que le sachant innocent).|Wilip&eacute;dia|<br /><br />Extrait<br />| |78| On nous &eacute;crit de Janina.<br />Franz &eacute;tait sorti de la chambre de Noirtier si chancelant et si &eacute;gar&eacute;, que Valentine elle-m&ecirc;me avait eu piti&eacute; de lui.<br />Villefort, qui n&rsquo;avait articul&eacute; que quelques mots sans suite, et qui s&rsquo;&eacute;tait enfui dans son cabinet, re&ccedil;ut, deux heures apr&egrave;s, la lettre suivante&nbsp;:<br />&laquo;&nbsp;Apr&egrave;s ce qui a &eacute;t&eacute; r&eacute;v&eacute;l&eacute; ce matin, M. Noirtier de Villefort ne peut supposer qu&rsquo;une alliance soit possible entre sa famille et celle de M. Franz d&rsquo;&Eacute;pinay. M. Franz d&rsquo;&Eacute;pinay a horreur de songer que M. de Villefort, qui paraissait conna&icirc;tre les &eacute;v&eacute;nements racont&eacute;s ce matin, ne l&rsquo;ait pas pr&eacute;venu dans cette pens&eacute;e.&nbsp;&raquo;<br />Quiconque e&ucirc;t vu en ce moment le magistrat ploy&eacute; sous le coup, n&rsquo;e&ucirc;t pas cru qu&rsquo;il le pr&eacute;voyait&nbsp;; en effet, jamais il n&rsquo;e&ucirc;t pens&eacute; que son p&egrave;re e&ucirc;t pouss&eacute; la franchise, ou plut&ocirc;t la rudesse, jusqu&rsquo;&agrave; raconter une pareille histoire. Il est vrai que jamais M. Noirtier, assez d&eacute;daigneux qu&rsquo;il &eacute;tait de l&rsquo;opinion de son fils, ne s&rsquo;&eacute;tait pr&eacute;occup&eacute; d&rsquo;&eacute;claircir le fait aux yeux de Villefort, et que celui-ci avait toujours cru que le g&eacute;n&eacute;ral de Quesnel, ou le baron d&rsquo;&Eacute;pinay, selon qu&rsquo;on voudra l&rsquo;appeler, ou du nom qu&rsquo;il s&rsquo;&eacute;tait fait, ou du nom qu&rsquo;on lui avait fait, &eacute;tait mort assassin&eacute; et non tu&eacute; loyalement en duel.<br />Cette lettre si dure d&rsquo;un jeune homme si respectueux jusqu&rsquo;alors &eacute;tait mortelle pour l&rsquo;orgueil d&rsquo;un homme comme Villefort.<br />&Agrave; peine &eacute;tait-il dans son cabinet que sa femme entra.<br />La sortie de Franz, appel&eacute; par M. Noirtier, avait tellement &eacute;tonn&eacute; tout le monde que la position de madame de Villefort, rest&eacute;e seule avec le notaire et les t&eacute;moins, devint de moment en moment plus embarrassante. Alors madame de Villefort avait pris son parti, et elle &eacute;tait sortie en annon&ccedil;ant qu&rsquo;elle allait aux nouvelles.<br />M. de Villefort se contenta de lui dire qu&rsquo;&agrave; la suite d&rsquo;une explication entre lui, M. Noirtier et M. d&rsquo;&Eacute;pinay, le mariage de Valentine avec Franz &eacute;tait rompu...|