&quot;Ubu roi&quot; est une pi&egrave;ce de th&eacute;&acirc;tre d&rsquo;Alfred Jarry publi&eacute;e le 25 avril 1896 dans la revue de Paul Fort <i>Le Livre d&#39;art</i> et jou&eacute;e pour la premi&egrave;re fois le 10 d&eacute;cembre 1896 par la troupe du th&eacute;&acirc;tre de l&#39;&OElig;uvre au Nouveau-Th&eacute;&acirc;tre. Il s&rsquo;agit de la premi&egrave;re pi&egrave;ce du <i>cycle Ubu</i>.<br /><br />Les critiques ont vu dans le titre une r&eacute;f&eacute;rence &agrave; la trag&eacute;die de Sophocle &quot;&OElig;dipe roi&quot;, mais aussi &agrave; &quot;Macbeth&quot; de Shakespeare dont le nom est cit&eacute; dans la pi&egrave;ce.<br /><br />Officier du roi Vencesla, d&eacute;cor&eacute; de l&#39;ordre de l&#39;Agle rouge, Ubu jouit d&#39;une position enviable &agrave; la cour de Pologne. Mais sa femme, la M&egrave;re Ubu, a bien d&#39;autres ambitions pour lui. En le persuadant de d&eacute;tr&ocirc;ner Venceslas, elle va le pr&eacute;cipiter dans de multiples aventures. Ubu sera tour &agrave; tour roi, guerrier et fuyard avant de devenir &quot;ma&icirc;tre des Phynances&quot; dans son pays d&#39;origine, la France...<br /><br />Le personnage d&#39;Ubu est devenu le symbole universel de l&#39;absurdit&eacute; du pouvoir, du despotisme, de la cruaut&eacute;. Jarry en montre le ridicule, lui oppose l&#39;arme que les faibles gardent face aux tyrans, la formidable libert&eacute; int&eacute;rieure que donne le rire. Le sens du comique et de l&#39;humour change le tyran en marionnette, en ballon gonfl&eacute; d&#39;air.