Il y a deux mani&egrave;res diff&eacute;rentes de pratiquer la comparaison : on peut comparer pour tirer de la comparaison soit des lois universelles soit des indications historiques. Ces deux types de comparaison, l&eacute;gitimes l&rsquo;un et l&rsquo;autre, diff&egrave;rent du tout au tout.<br />Il se rencontre partout dans le monde des contes d&rsquo;animaux : les ressemblances entre les divers animaux et l&rsquo;homme sont telles qu&rsquo;il est naturel de pr&ecirc;ter aux animaux des aventures comparables &agrave; celles qui arrivent aux hommes et d&rsquo;exprimer par l&agrave; des choses qu&rsquo;il ne serait pas aussi facile de faire entendre directement. On peut comparer ces contes entre eux pour en d&eacute;finir les formes, les caract&egrave;res, l&rsquo;emploi, et pour faire ainsi une th&eacute;orie g&eacute;n&eacute;rale des contes d&rsquo;animaux. Les concordances que l&rsquo;on constate r&eacute;sultent de l&rsquo;unit&eacute; g&eacute;n&eacute;rale de l&rsquo;esprit humain, et les diff&eacute;rences de la vari&eacute;t&eacute; des types et des degr&eacute;s de civilisation. On aboutit ainsi &agrave; s&rsquo;instruire sur les caract&egrave;res g&eacute;n&eacute;raux de l&rsquo;humanit&eacute;, mais on n&rsquo;apprend rien sur son histoire.