Louis H&eacute;bert, le premier colon canadien, vit le jour &agrave; Paris. Il &eacute;tait apothicaire. Son p&egrave;re, appel&eacute; &eacute;galement Louis, avait exerc&eacute; cette m&ecirc;me profession, &agrave; la cour, sous la reine Catherine de M&eacute;dicis.<br />Louis H&eacute;bert avait probablement d&eacute;pass&eacute; la quarantaine lorsqu&rsquo;il traversa les mers pour la premi&egrave;re fois. Il &eacute;tait mari&eacute; &agrave; Marie Rollet. &Agrave; Paris, il vivait dans une honn&ecirc;te aisance, Son p&egrave;re lui avait l&eacute;gu&eacute; avec sa profession une petite fortune et des immeubles dont il est fait mention dans les vieux documents. Au reste, l&rsquo;exercice de son art lui assurait un brillant avenir ; mais il n&rsquo;&eacute;tait pas homme &agrave; se confiner entre les murs d&rsquo;un laboratoire. La vie s&eacute;dentaire lui pesait. Quand il entendit parler des voyages que MM. de Monts et de Poutrincourt entreprenaient en Acadie, il ne put r&eacute;sister au d&eacute;sir qu&rsquo;il caressait depuis longtemps de voir le Nouveau-Monde.<br />Depuis les d&eacute;couvertes de Jacques Cartier, le Canada attirait l&rsquo;attention de la France. D&egrave;s l&rsquo;ann&eacute;e 1534, le capitaine malouin avait pris possession de notre vaste pays en y plantant la croix et l&rsquo;&eacute;tendard fleurdelis&eacute;. Des gentilshommes tent&egrave;rent m&ecirc;me d&rsquo;exploiter les richesses canadiennes. Le gibier, tr&egrave;s recherch&eacute; pour ses belles fourrures, abondait dans nos for&ecirc;ts vierges. Il n&rsquo;est pas &eacute;tonnant si tant de fran&ccedil;ais, d&egrave;s cette &eacute;poque, se disposaient &agrave; quitter le royaume des lis pour venir chercher fortune dans nos grands bois.