<b>De la science-fiction à la fantasy en passant par le fantastique, dix auteurs proposent leur vision d’un avenir du passé.</b><br/><br/>Dans ce rétro-futur haut en couleurs, la vapeur et la voile cohabitent, le chevalier d’Éon use de charmes inattendus, des automates interrogent le tic tac de leur cœur mécanique et des élixirs permettent de changer de sexe à volonté. Embarquez à bord de la Vagabonde ou du Quatorze Sacs à Malice, destination la Russie, l’Afrique coloniale, Paris ou Londres, et partagez avec ces personnages les tourments et les plaisirs d’une vie à voile et à vapeur riche en aventures de tous genres – et sans distinction de genre...<br/><br/><b>Une anthologie haute en couleurs qui défend la cause LGBT par le biais du plaisir de la lecture.</b><br/><br/>SOMMAIRE<br/>– Préface : <i>Le Steampunk, ce puissant projecteur sur notre époque</i>, Arthur Morgan<br/>– <i>Louise Geneviève de Beaumont de Tonnerre</i>, Anthony Boulanger<br/>– <i>Dans les bras d’Orion</i>, Céline Etcheberry<br/>– <i>Les mécanismes de l’errance</i>, Alex Barlow<br/>– <i>Poupée de chiffons</i>, Sophie Fischer<br/>– <i>Ceci n’est pas une histoire de tortue</i>, Tesha Garisaki<br/>– <i>Une histoire d’éléphants</i>, Isaac Orengo<br/>– <i>Du vent dans les voiles</i>, Jean-Basile Boutak<br/>– <i>Histoire naturelle</i>, Angou Levant<br/>– <i>Le pudding bavarois</i>, Jarod Felten<br/>– <i>Suivez cette cathédrale !</i>, Gareth Owens<br/><br/>EXTRAIT<br/><br/>Rompant la monotonie de la vue, deux traits d’acier filèrent bientôt à côté du transsibérien et ceux-ci s’engouffrèrent en même temps que le train dans un tunnel. Dans la vitre, surgit soudain le reflet de la jeune femme et celle-ci soutint son propre regard. Mademoiselle de Beaumont affichait un visage frais et androgyne. Les cheveux qu’elle avait laissé pousser pendant son séjour chez la tsarine encadraient de leurs mèches bleu nuit des traits fins. Les pommettes étaient poudrées de blanc, rehaussant ainsi une légère coloration rouge qui ponctuait la pointe osseuse, ainsi qu’une mouche placée près de la commissure des lèvres. Ses yeux bleus scintillaient légèrement chez son reflet, à la faveur des lampes à huile disséminées dans le wagon. Satisfaite de son examen, Mademoiselle de Beaumont contempla sa tenue. Ses vêtements et cuirs de voyage seraient des plus inappropriés pour Versailles. Se levant, la jeune femme attrapa une de ses grandes malles sans effort apparent et, repoussant les fourrures offertes par la tsarine, en sortit quelques effets plus au goût de la cour de Louis XV.