L&rsquo;art de la rabdomancie est tr&egrave;s ancien, en Orient. Avec leur baguette divinatoire, les rabdomanciens d&eacute;couvraient les tr&eacute;sors et les sources cach&eacute;es. La verge de Mo&iuml;se fit jaillir l&rsquo;eau du rocher, et Circ&eacute; &eacute;tait sans doute, elle aussi, arm&eacute;e d&rsquo;une baguette magique, quand elle changea en pourceaux les compagnons d&rsquo;Ulysse.<br />Le b&acirc;ton a &eacute;t&eacute;, de tout temps, le symbole des forces myst&eacute;rieuses. Mercure avait son caduc&eacute;e, Bacchus son thyrse, Aaron sa verge. Chez les Francs, et m&ecirc;me chez les premiers Cap&eacute;tiens, les h&eacute;rauts d&rsquo;armes portaient devant les chefs une baguette sacr&eacute;e, marque de leur dignit&eacute;.<br />Cependant, l&rsquo;usage de la branche de coudrier pour la d&eacute;couverte des tr&eacute;sors et des sources ne date gu&egrave;re, en Europe, que du seizi&egrave;me si&egrave;cle. Longue de deux pieds et l&eacute;g&egrave;rement courb&eacute;e au milieu, elle devait appartenir &agrave; la pousse de l&rsquo;ann&eacute;e et avoir &eacute;t&eacute; coup&eacute;e, le premier mercredi de la lune, entre onze heures et minuit, tandis que certains mots sp&eacute;ciaux &eacute;taient prononc&eacute;s. Ensuite, on la b&eacute;nissait selon la formule magique, et lorsque le rabdomancien arrivait &agrave; l&rsquo;endroit o&ugrave; se trouvait la source, la baguette semblait tourner entre ses mains comme sollicit&eacute;e par des forces inconnues.