Les relations de tiraillement entre Amour et Pouvoir ont toujours été<br/>un sujet fascinant de la littérature et de l’art lyrique. Amour et Pouvoir<br/>s’associent l’un à l’autre et peuvent s’exclure réciproquement. Pourquoi<br/>sommes-nous autant captivés par les frayeurs d’Éros dans l’art que par<br/>sa béatitude ? L’amour sous toutes ses formes, de la plus sublime à la<br/>plus obscène est une force élémentaire à laquelle nous sommes exposés<br/>dès la première jusqu’à notre dernière heure, comme nous le sommes à<br/>la nourriture. Dans la réalité l’amour nécessite des lois, comme toutes<br/>les manifestations primitives, pour ne pas déchaîner en délire, folie,<br/>meurtre et cruauté ou suicide. Pourquoi nous assistons à des scènes<br/>de crime, de meurtre, de trahison sur scène et à la fin nous applaudissons<br/>avec grand enthousiasme? Alors que nous constatons qu’un<br/>certain engouement pour le pouvoir peut entraîner un changement<br/>du comportement et de la pensée comme l’égoïsme, l’isolement, l’impulsivité<br/>ou la distanciation du concret ou la transgression des règles.<br/>L’opéra nous permet d’assister à des passions, au bonheur absolu, à des<br/>peines incommensurables des héros, des déesses, des mythes et légendes.<br/>L’homme possède deux formes de pensées radicalement opposées.<br/>D’un côté il est doté de la raison qui se base sur la pensée logique. De<br/>l’autre il est doté d’une pensée émotionnelle qui est dépourvue de toute<br/>logique. Tandis<br/>que l’art échappe aux lois de la logique et de la raison<br/>et suscite en nous des phantasmes que nous pouvons vivre à l’opéra<br/>sans remords.