<b>Émigration clandestine, terrorisme, conflits armés,... Le poète interpelle Africains et occidentaux pour pointer les causes, les conséquences et les remèdes.</b><br><br>L'écrivain rappelle à l'humanité que les besoins primaires de l'humain doivent demeurer la priorité planétaire. Et pendant qu’il s'insurge contre les discours flatteurs des écrivains et des artistes qui louent les dirigeants ennemis de la démocratie et spoliateurs des concitoyens, il s'adresse aux pays occidentaux dont il s'étonne qu'ils ne comprennent pas que le remède des maux tels que l'émigration clandestine et même le terrorisme, c'est la justice dans les termes des échanges, le respect de l’autre dans son expression multidimensionnelle, et la meilleure répartition des biens de la terre entre les terriens. Pour lui, l’ex-négrier, l’ex-colonisateur doit se réconcilier avec l’Afrique. Et les Africains, eux, ne doivent pas oublier que leur combat pour la vraie indépendance passe avant la lutte pour l’alternance politique.<br><br><b>Découvrez un recueil de poèmes inédits où Emmanuel Mayo s'adresse tour à tour à l'Africain et à l'ex-colonisateur pour les inviter à changer leur comportement et à percevoir les choses autrement.</b><br><br>EXTRAIT<br><br>À Paul Biya : Ce sceptre d’ébène<br> <br>Pour un peuple<br>Moins psittaciste<br>Pour une Afrique<br>Toute africaine <br>Pour que périsse<br>La creuse pollicitation<br>Pour l’avènement <br>De propices<br>Pollinisations<br>Pour l’accomplissement<br>Des volitifs changements<br>Pour la concrétisation<br>Du Renouveau<br>Pour l’inhumation<br>Des ploutocraties <br>Ce sceptre<br>De pure ébène<br>Ce sceptre<br>Que seul le peuple<br>Peut donner<br>Et qu’il soit <br>Ce peuple <br>Rémunéré<br>Au prorata<br>De son labeur<br><br>Novembre 1983<br><br>À PROPOS DE L'AUTEUR<br><br>Dans <i>Rhapsodies pour remonter les cataractes</i>, <b>Emmanuel Mayo</b>, l'auteur de <i>La Chose qui mangeait les sorciers</i>, met en garde l'Africain qu'il appelle au combat et dont il attire l'attention sur les conséquences de son égotisme, de sa mauvaise gouvernance, de son atavique cécité et de son manque de réaction : ses vers sont / <i>Bric-à-brac</i> / <i>De mots-tracts</i> / <i>Ils sont chant</i> / <i>De la pie Qui trahit</i> / <i>La cachette</i> / <i>Les micmacs</i> / <i>Du serpent</i> / <i>Aux aguets</i>.