Ce nest pas sans une certaine &eacute;motion que je commence &agrave; raconter ici les aventures extraordinaires de Joseph Rouletabille. Celui- ci, jusqu&agrave; ce jour, sy &eacute;tait si formellement oppos&eacute; que javais fini par d&eacute;sesp&eacute;rer de ne publier jamais lhistoire polici&egrave;re la plus curieuse de ces quinze derni&egrave;res ann&eacute;es.<br />Jimagine m&ecirc;me que le public naurait jamais connu toute la v&eacute;rit&eacute; sur la prodigieuse affaire dite de la &laquo;Chambre Jaune&raquo;, g&eacute;n&eacute;ratrice de tant de myst&eacute;rieux et cruels et sensationnels drames, et &agrave; laquelle mon ami fut si intimement m&ecirc;l&eacute;, si, &agrave; propos de la nomination r&eacute;cente de lillustre Stangerson au grade de grand- croix de la L&eacute;gion dhonneur, un journal du soir, dans un article mis&eacute;rable dignorance ou daudacieuse perfidie, navait ressuscit&eacute; une terrible aventure que Joseph Rouletabille e&ucirc;t voulu savoir, me disait-il, oubli&eacute;e pour toujours.