&mdash; Mon cher enfant, dit l&rsquo;abb&eacute; C&eacute;nabre, de sa belle voix lente et grave, un certain<br />attachement aux biens de ce monde est l&eacute;gitime, et leur d&eacute;fense contre les entreprises d&rsquo;autrui, dans les limites de la justice, me semble un devoir autant qu&rsquo;un droit. N&eacute;anmoins, il convient d&rsquo;agir avec prudence, discr&eacute;tion, discernement&hellip; La vie chr&eacute;tienne dans le<br />si&egrave;cle est toute proportion, toute mesure : un &eacute;quilibre&hellip; On ne r&eacute;siste gu&egrave;re &agrave; ces violences selon la nature, mais nous pouvons en r&eacute;gler le cours avec beaucoup de patience et d&rsquo;application&hellip; Ne d&eacute;fendons que l&rsquo;indispensable, sans pr&eacute;vention contre personne. &Agrave; ce prix notre c&oelig;ur gardera la paix, ou la retrouvera s&rsquo;il l&rsquo;a perdue.<br /><br /><b>L&#39;Imposture</b>,<b>&nbsp;Georges Bernanos</b><br /><br /><b>Georges Bernanos</b>, n&eacute; le 20 f&eacute;vrier 1888 dans le 9e arrondissement de Paris et mort le 5 juillet 1948 &agrave; Neuilly-sur-Seine, est un &eacute;crivain fran&ccedil;ais.