La Peste &Eacute;carlate est ce qu&rsquo;on pourrait appeler un roman post-historique. L&rsquo;auteur imagine qu&rsquo;un immense fl&eacute;au, une maladie myst&eacute;rieuse, contre laquelle la science est demeur&eacute;e impuissante, a d&eacute;peupl&eacute; le monde et presque compl&egrave;tement an&eacute;anti l&rsquo;humanit&eacute;. Le c&eacute;l&egrave;bre romancier californien nous fait un saisissant et tragique tableau de cette vaste agonie humaine et de la fantastique destruction de San Francisco, qui s&rsquo;&eacute;croule dans des tourbillons de flammes. Quant aux rares survivants qui ont &eacute;chapp&eacute;, que deviendront-ils, abandonn&eacute;s &agrave; eux-m&ecirc;mes, sur la terre d&eacute;sol&eacute;e&nbsp;? Par une r&eacute;gression successive, ils retourneront logiquement &agrave; l&rsquo;&eacute;tat pr&eacute;historique des premiers hommes du monde, et l&rsquo;humanit&eacute; devra reprendre lentement, ensuite, &agrave; travers des milliers de si&egrave;cles et de g&eacute;n&eacute;rations, sa marche vers la civilisation disparue. On retrouvera dans cette &oelig;uvre curieuse toutes les qualit&eacute;s d&rsquo;&eacute;vocation puissante, coutumi&egrave;res &agrave; Jack London.<br />Construire un Feu est un conte du Klondike et du Pays de l&rsquo;Or, drame angoissant et terrible, qui a pour seuls acteurs un homme et un chien. Par la simplicit&eacute; des moyens employ&eacute;s, par la sobri&eacute;t&eacute; du style, d&eacute;gag&eacute; de tout vain ornement, c&rsquo;est une &oelig;uvre qui m&eacute;rite l&rsquo;&eacute;pith&egrave;te de classique, au sens le plus large du mot. Elle l&rsquo;est d&eacute;j&agrave; en Am&eacute;rique, o&ugrave; elle figure parmi les morceaux choisis de la litt&eacute;rature nationale, destin&eacute;s aux &eacute;coles. Nul doute qu&rsquo;elle ne le devienne de m&ecirc;me en France.