Pendant les vingt premi&egrave;res ann&eacute;es de son parcours d&rsquo;&eacute;tude et d&rsquo;enseignement du droit, l&rsquo;auteur a c&ocirc;toy&eacute; le pluralisme juridique sans l&rsquo;identifier, fid&egrave;le en cela aux enseignements dispens&eacute;s au cours de son cursus ; cette rencontre s&rsquo;est faite essentiellement &agrave; travers la fr&eacute;quentation de l&rsquo;anthropologie, de la comparaison et de l&rsquo;histoire. Au d&eacute;but des ann&eacute;es 1970, donc vingt ans plus tard, il s&rsquo;est trouv&eacute; devant l&rsquo;obligation de s&rsquo;aventurer sur la voie p&eacute;rilleuse d&rsquo;un &laquo; essai de d&eacute;finition &raquo; du ph&eacute;nom&egrave;ne. Sa proposition a connu une certaine fortune dans le monde scientifique francophone.<br /><br />En 1992, de mani&egrave;re impromptue, il reprend le sujet, estime non fond&eacute;e sa proposition de 1972 et la renverse de fond en comble &agrave; l&rsquo;occasion de deux colloques scientifiques se tenant &agrave; Leiden et Aix-en Provence. Ainsi na&icirc;t ce qui devient au fil des ans le pluralisme juridique radical, qui rejoint celui d&eacute;velopp&eacute; en parall&egrave;le, mais sans que les auteurs se connaissent, par Roderick Macdonald au Canada. Pendant pr&egrave;s de vingt ans, les &eacute;changes avec ce dernier permettent &agrave; l&rsquo;auteur d&rsquo;affiner sa perception du pluralisme radical, jusqu&rsquo;&agrave; s&rsquo;interroger en 2012 sur la validit&eacute; de l&rsquo;association de l&rsquo;adjectif juridique avec le substantif droit. Il cl&ocirc;t ainsi une r&eacute;flexion qui est en germe d&egrave;s les origines m&ecirc;mes de son parcours &agrave; la rencontre du droit et dans laquelle il se remet en cause tous les vingt ans, &hellip; en attendant 2032.