Les Capulet et les Montaigu&hellip; pardon, les Rebendart et les Dubardeau sont deux grandes familles ennemies qui repr&eacute;sentent deux courants politiques oppos&eacute;s. Bella, fille de l&rsquo;aristocratique Fontranges, est aussi la veuve du fils de Rebendart qui poursuit de sa vengeance le p&egrave;re de Philippe Dubardeau, son amoureux. Prise dans cette implacable intimit&eacute;, elle mourra de ne pouvoir les r&eacute;concilier.<br />Les mod&egrave;les ne sont pas loin : Philippe Berthelot, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral aux Affaires &eacute;trang&egrave;res et chef de Jean Giraudoux (sa disgr&acirc;ce se r&eacute;percutera sur la carri&egrave;re de Giraudoux) et Raymond Poincar&eacute;. Giraudoux ne cache pas sa sympathie pour les uns et son antipathie pour les autres. Au jeune h&eacute;ros, Phillipe Dubardeau, revenant du front, qui s&rsquo;&eacute;crie : &laquo; Il ment &raquo;, lors du discours aux morts de Rebendart correspond la d&eacute;nonciation par Giraudoux du nationalisme de Poincar&eacute;. <i>Bella</i>, dans cette lecture si transparente, fit scandale et renfor&ccedil;a la notori&eacute;t&eacute; de Jean Giraudoux.