Les contes que nous r&eacute;unissons ici ont paru dans les colonnes du <i>Matin</i> et de <i>Paris-Journal</i>, au cours d&rsquo;une p&eacute;riode d&rsquo;environ quatre ans, de 1908 &agrave; 1912. En 1908, Giraudoux avait vingt-six ans. Ces contes sont ses premiers &eacute;crits. Improvis&eacute;s &laquo; pour le grand public &raquo;, ils ont &eacute;t&eacute; ignor&eacute;s jusqu&rsquo;alors. Pourtant ils sont &eacute;tincelants.<br />L&rsquo;humour, la fantaisie &eacute;clatent sans contrainte dans ces courtes pi&egrave;ces en une veine juv&eacute;nile et truculente, qui nous rappelle constamment que Giraudoux est encore &eacute;tudiant, joyeux et blagueur. Il fait parler l&rsquo;astucieux Ulysse comme un Hom&egrave;re burlesque, il met en sc&egrave;ne Sherlock Holmes (mais un Sherlock Holmes &agrave; l&rsquo;envers), tandis que ses personnages de la rue parisienne &eacute;voquent, trente-cinq ans &agrave; l&rsquo;avance, ceux de <i>La Folle de Chaillot.</i><br />L&rsquo;importance et la qualit&eacute; des <i>Contes d&rsquo;un matin</i> sont &eacute;videntes : ils nous fournissent un merveilleux t&eacute;moignage de la jeunesse de Giraudoux et de la jeunesse du si&egrave;cle.