La Guerre des boutons est un roman de Louis Pergaud, publi&eacute; en 1912.<br />| Les enfants de Longeverne, Lebrac et son arm&eacute;e, et ceux de Velrans, la troupe de l&rsquo;Aztec des Gu&eacute;s, se livrent une guerre sans merci, &agrave; coups de b&acirc;tons, de cailloux et surtout de coups de pieds et de poings.<br />L&rsquo;humiliation est certaine pour les malheureux qui tombent aux mains de l&rsquo;ennemi : ils sont en fait d&eacute;pouill&eacute;s de leurs boutons, agrafes, lacets, etc., afin de les obliger &agrave; rentrer d&eacute;penaill&eacute;s chez eux et de risquer une engueulade parentale.<br />Au fil des d&eacute;faites et des revanches, des sc&egrave;nes cocasses se succ&egrave;dent. L&rsquo;on voit notamment les enfants faire la guerre nus, pour &eacute;viter d&rsquo;abimer leurs v&ecirc;tements.|<br />|Wikip&eacute;dia|<br /><br />Extrait<br />| La d&eacute;claration de guerre<br />&mdash; Attends-moi, Grangibus&nbsp;! h&eacute;la Boulot, ses livres et ses cahiers sous le bras.<br />&mdash; Grouille-toi, alors, j&rsquo;ai pas le temps de cotainer1, moi&nbsp;!<br />&mdash; Y a du neuf&nbsp;?<br />&mdash; &Ccedil;a se pourrait&nbsp;!<br />&mdash; Quoi&nbsp;?<br />&mdash; Viens toujours&nbsp;!<br />Et Boulot ayant rejoint les deux Gibus, ses camarades de classe, tous trois continu&egrave;rent &agrave; marcher c&ocirc;te &agrave; c&ocirc;te dans la direction de la maison commune.<br />C&rsquo;&eacute;tait un matin d&rsquo;octobre. Un ciel tourment&eacute; de gros nuages gris limitait l&rsquo;horizon aux collines prochaines et rendait la campagne m&eacute;lancolique. Les pruniers &eacute;taient nus, les pommiers &eacute;taient jaunes, les feuilles de noyer tombaient en une sorte de vol plan&eacute;, large et lent d&rsquo;abord, qui s&rsquo;accentuait d&rsquo;un seul coup comme un plongeon d&rsquo;&eacute;pervier d&egrave;s que l&rsquo;angle de chute devenait moins obtus. L&rsquo;air &eacute;tait humide et ti&egrave;de. Des ondes de vent couraient par intervalles. Le ronflement monotone des batteuses donnait sa note sourde qui se prolongeait de temps &agrave; autre, quand la gerbe &eacute;tait d&eacute;vor&eacute;e, en une plainte lugubre comme un sanglot d&eacute;sesp&eacute;r&eacute; d&rsquo;agonie ou un vagissement douloureux.<br />L&rsquo;&eacute;t&eacute; venait de finir et l&rsquo;automne naissait.<br />Il pouvait &ecirc;tre huit heures du matin. Le soleil r&ocirc;dait triste derri&egrave;re les nues, et de l&rsquo;angoisse, une angoisse impr&eacute;cise et vague, pesait sur le village et sur la campagne...|