L'humanité n'a-t-elle pas accepté, durant deux mille ans, tous les mystères, c'est-à-dire toutes les puérilités, toutes les absurdités qu'on attribuait au Dieu des juifs, des chrétiens et des musulmans ? Pourquoi ne pas accepter, en attendant mieux, l'inexplicable d'un univers que nous commençons à peine d'interroger ?<br><br>À PROPOS DE L'AUTEUR<br><br><b>Maurice Maeterlinck</b>, né le 29 août 1862 à Gand (Belgique) et mort le 6 mai 1949 à Nice (France), est un écrivain francophone belge, prix Nobel de littérature en 1911.<br><br>Figure de proue du symbolisme belge, il reste aujourd'hui célèbre pour son mélodrame <i>Pelléas et Mélisande</i> (1892), sommet du théâtre symboliste mis en musique par Debussy en 1902, pour sa pièce pour enfants <i>L’Oiseau bleu</i> (1908), et pour son essai inspiré par la biologie <i>La Vie des abeilles</i> (1901), œuvre au centre du cycle d'essais <i>La Vie de la nature</i>, composé également de <i>L'Intelligence des fleurs</i> (1910), <i>La Vie des termites</i> (1926), <i>La Vie de l’espace</i> (1928) et <i>La Vie des fourmis</i> (1930).<br><br>Il est aussi l'auteur de treize essais mystiques inspirés par Ruysbroeck l'Admirable et réunis dans <i>Le Trésor des humbles</i> (1896), de poèmes recueillis dans <i>Serres chaudes</i> (1889), ou encore de <i>Trois petits drames pour marionnettes</i> (1894, trilogie formée par <i>Alladine et Palomides</i>, <i>Intérieur</i>, et <i>La Mort de Tintagiles</i>).<br><br>Son œuvre fait preuve d'un éclectisme littéraire et artistique (importance de la musique dans son œuvre théâtrale) propre à l'idéal symboliste.