<b>L'une des plus célèbres oeuvres de l'Antiquité en numérique.</b><br/><br/>Poèmes de narration mythologique, <i>Les Métamorphoses</i> est l’œuvre majeure d’Ovide. Ces poèmes sont composés de 15 Chants (environ 12 000 vers) entre l’an I et sans doute l’an IX ou X. Ce sont des récits issus de la mythologie grecque et romaine, Ovide décrit avec soin les transformations des dieux et des hommes en animaux, plantes ou pierres depuis la création du monde jusqu’au règne de l’empereur Auguste sous lequel il vit.<br/>Écrits en hexamètres dactyliques (utilisés dans l’Iliade et l’Odyssée), c’est Ovide qui va en fixer les règles.<br/>Une œuvre classique de la littérature latine à découvrir ou redécouvrir.<br/><br/><b>Découvrez ou redécouvrez un classique de la littérature latine. Des récits issus de la mythologie grecque et romaine par l'un des plus grands auteurs antiques : Ovide.</b><br/><br/>EXTRAIT<br/><br/>Le palais du Soleil est soutenu par de hautes colonnes. Il est resplendissant d'or et brillant du feu des pierreries. L'ivoire couvre ses vastes lambris. Sur ses portes superbes rayonne l'argent ; mais le travail y surpasse la matière. Le dieu de Lemnos y grava l'océan qui environne la terre, la terre elle-même, et les cieux, voûte éclatante de l'univers.<br/>On y voit les dieux des mers s'élever sur les ondes ; on y distingue Triton avec sa conque, l'inconstant Protée, et l'énorme Égéon pressant de son poids les énormes baleines. On y voit Doris et ses filles : plusieurs d'entre elles semblent fendre les ondes, tandis que d'autres, assises sur des rochers, font sécher leur humide chevelure, et que d'autres encore voguent portées sur le dos des monstres marins. Elles n'ont pas toutes les mêmes traits, et cependant elles se ressemblent ; on reconnaît qu'elles sont sœurs. La terre est couverte de villes avec leurs habitants, de forêts et d'animaux, de fleuves, de nymphes, et de divinités champêtres. La sphère brillante des cieux, ayant à sa droite et à sa gauche les douze signes du Zodiaque, couronne ce merveilleux ouvrage.<br/>À peine le fils de Clymène, incertain de sa naissance, arrive au palais du Soleil, qu'il dirige ses pas vers le dieu de la lumière ; mais, ne pouvant soutenir l'éclat qui l'environne, il s'arrête et le contemple de loin. Couvert d'une robe de pourpre, Phébus est assis sur un trône brillant d'émeraudes. À ses côtés sont les Jours, et les Mois, et les Années, et les Siècles, et les Heures séparées par d'égales distances. Là paraît le Printemps couronné de fleurs nouvelles ; l'Été nu, tenant des épis dans sa main ; l'Automne encore teint des raisins qu'il a foulés ; et l'Hiver glacé, aux cheveux blancs qui se hérissent sur sa tête.