Le roi venait d&rsquo;arriver &agrave; Lyon, lorsqu&rsquo;il y re&ccedil;ut des nouvelles bien grandes et bien heureuses pour lui.<br />Le duc de Bourgogne s&rsquo;&eacute;tait avanc&eacute; promptement avec sa grande et forte arm&eacute;e. Il avait amen&eacute; de Lorraine &agrave; peu pr&egrave;s trente mille hommes ; le comte de Romont lui conduisit environ quatre mille combattants de Savoie : six mille hommes lui arriv&egrave;rent aussi du Pi&eacute;mont et du Milanais. L&rsquo;artillerie &eacute;tait la plus belle qu&rsquo;on e&ucirc;t jamais vue : toute celle qu&rsquo;il avait eue devant Neuss s&rsquo;&eacute;tait augment&eacute;e des canons dont il s&rsquo;&eacute;tait empar&eacute; en Lorraine. Quant aux bagages de cette arm&eacute;e, ils &eacute;taient immenses. Jamais le Duc n&rsquo;avait march&eacute; en si grande pompe. Il tra&icirc;nait avec lui toutes ses richesses : sa chapelle, ses joyaux, ses belles armures, ses services d&rsquo;or, de vermeil et d&rsquo;argent. Ses tentes et ses pavillons brillaient d&rsquo;or et de soie. Ses serviteurs, ses pages, ses archers &eacute;taient &eacute;clatants de broderies et de dorures.