R&eacute;fugi&eacute; &agrave; Bruxelles au sortir de la r&eacute;sistance arm&eacute;e contre le coup d&#39;Etat de d&eacute;cembre 1851, qui lui avait fait mettre ses jours en danger, Victor Hugo compose en quelques semaines le plus &eacute;clatant pamphlet politique de toute l&#39;histoire, &quot;Napol&eacute;on le Petit&quot; (1852).<br /><br />C&#39;est une charge f&eacute;roce, parfois violente, contre le dictateur dont la France s&#39;est entich&eacute;e entre 1851 et 1870, et dont le bilan laisse r&ecirc;veur: &eacute;lu pr&eacute;sident au &laquo; suffrage universel &raquo;, supprime les libert&eacute;s pendant ses trois ans de mandat pr&eacute;sidentiel, restreint le suffrage universel qui l&#39;a fait &eacute;lire (pas fou l&#39;animal !), r&eacute;organise l&#39;enseignement en faveur de l&#39;&eacute;glise catholique, limite la libert&eacute; de la presse, et quand &ccedil;a commence un peu &agrave; chauffer la cire qui colle ses ridicules moustaches, il d&eacute;clenche un coup d&#39;Etat meurtrier qui laisse sur le pav&eacute; des milliers de morts, parce qu&#39;ils eurent le malheur de sortir dans la rue pour s&#39;opposer dans la plus grande l&eacute;gitimit&eacute; au pouvoir ill&eacute;gitime.