Ce livre a pour but de montrer dans son fonctionnement cach&eacute; un des principaux instruments de la puissance prussienne : la police secr&egrave;te.<br />Si le lecteur, ob&eacute;issant aux sentiments de son honn&ecirc;te nature, est tent&eacute; de mettre en doute la v&eacute;rit&eacute; et l&rsquo;authenticit&eacute; des r&eacute;v&eacute;lations que nous avons pu faire, gr&acirc;ce &agrave; des documents mis &agrave; notre disposition, qu&rsquo;il veuille bien se reporter &agrave; ce passage du discours prononc&eacute; le 9 mai 1884, c&rsquo;est-&agrave;-dire il y a quelques jours seulement, au Reichstag allemand, par M. de Puttkammer, ministre de l&rsquo;int&eacute;rieur, chef hi&eacute;rarchique et responsable de la police prussienne :<br />&laquo; L&rsquo;&Eacute;tat, &mdash; a dit M. de Puttkammer, apr&egrave;s s&rsquo;&ecirc;tre moqu&eacute; de la na&iuml;vet&eacute; des lib&eacute;raux qui avaient attaqu&eacute; certains proc&eacute;d&eacute;s de la police, &mdash; l&rsquo;&Eacute;tat a le droit et le devoir d&rsquo;user de moyens extraordinaires et &agrave; part (aussergew&ouml;hnliche), quand il ne lui est pas possible de d&eacute;couvrir ou de r&eacute;primer autrement les d&eacute;lits&hellip; Les faits cit&eacute;s par M. Richter (chef de l&rsquo;opposition lib&eacute;rale) ne lui donnent pas le droit de bl&acirc;mer la mani&egrave;re d&rsquo;agir du gouvernement.