Publi&eacute; en 1928, &quot;Orlando&quot; s&rsquo;inscrit chronologiquement dans la lign&eacute;e exp&eacute;rimentale de &quot;La Chambre de Jacob&quot; (1922), &quot;Mrs Dalloway&quot; (1925) et &quot;La Promenade au Phare&quot; (1927) qui marquent plusieurs &eacute;tapes dans la rupture de l&rsquo;auteure avec la narration romanesque classique issue du roman victorien. Virginia Woolf multiplie les exp&eacute;riences litt&eacute;raires et narratives et se situe dans le m&ecirc;me courant de remise en question que Marcel Proust et James Joyce.<br /><br />Hymne &agrave; la joie, au plaisir, ce conte fantastique r&eacute;v&egrave;le que la pens&eacute;e cr&eacute;atrice est bien &quot; <i>de tous les moyens de transport le plus divagant et le plus fou!</i> &quot;.<br /><br />&quot;Orlando&quot;, ce sont les mille et une vies dont nous disposons, que nous &eacute;touffons et qu&#39;Orlando seul lib&egrave;re, car il lui est donn&eacute; de vivre trois si&egrave;cles en ayant toujours trente ans.<br />Jeune lord combl&eacute; d&#39;honneurs, il est nomm&eacute; ambassadeur en Turquie, devient femme et rejoint une tribu de boh&eacute;miens puis retourne vivre sous les traits d&#39;une femme de lettres dans l&#39;Angleterre victorienne.<br />Assoiff&eacute; de vie et de po&eacute;sie, &agrave; l&#39;image de Virginia Woolf, Orlando traverse les si&egrave;cles, accumule les sensations, d&eacute;ploie les multiples facettes qui composent notre &ecirc;tre. La nature de l&#39;homme et de la femme, l&#39;amour, la vie en soci&eacute;t&eacute;, la litt&eacute;rature, tout est d&eacute;nud&eacute; avec un prodigieux humour.