Felipe Polleri eBooks
eBooks di Felipe Polleri
Allemagne, Allemagne !Version hallucinée de la Seconde Guerre mondiale. E-book. Formato EPUB Felipe Polleri - Christophe Lucquin Éditeur, 2015 -
Une écriture cinglante, caractérisée par un humour sauvage et macabre.Avec ce roman, son tout dernier paru en Uruguay en 2013, Allemagne, Allemagne !, l’auteur revisite la Seconde Guerre mondiale et nous en donne une version hallucinée. Le roman se divise en trois parties de l’Angleterre bombardée où un écrivain fou et boiteux au service du contrespionnage britannique perd sa femme et ses enfants lors d’un bombardement, en passant par l’Allemagne nazie, et enfin l’Uruguay.Le narrateur, mort, à la double personnalité, raconte son histoire : un fantôme engage un débat sur le véritable auteur d’Hamlet et pendant ce temps les bombes tombent sur Londres et les nazis grignotent l’Europe.Polleri réussit à contrôler le chaos, à soumettre avec son écriture minutieuse les démons qui hantent ses personnages. D’abord une Angleterre racontée par un écrivain de génie mort et anonyme changeant sans cesse de nom, puis une Allemagne où un enfant homme monstre répondant au nom de Parsifal doit porter le lourd héritage d’être le fils de Mengele, ce médecin du régime nazi, alors qu’il déambule en chaise roulante dans un hôpital psychiatrique dirigé par le docteur Prinzhorn, psychiatre allemand qui publia et diffusa l’œuvre de centaines de malades mentaux, qui influença le mouvement surréaliste.Un roman qu’on ne lâche pas. Polleri nous happe. On en sort secoué.EXTRAITJe suis mort. Je suis mort il y a quatorze ans. Maintenant que j’y pense, toute ma famille est morte. Je n’ai ni frères ni sœurs. Je n’ai jamais voulu en avoir, ni de parents, bien sûr. J’aime à penser que je suis le fils d’un renard et d’une poule. Ou d’une plume et d’un couteau. Mes parents sont morts à cinquante et quelques années dans un accident. J’ai hérité de leur maison. J’ai hérité de leur auto parce qu’ils se déplaçaient à pied. Enfin : je crois qu’ils auraient préféré ne rien me laisser. Moi aussi j’aurais préféré qu’ils ne me laissent rien. J’exagère : quand ils sont venus me dire que j’étais « orphelin », oui, un anglais de vingt-trois ans peut être un petit orphelin, mon ambition s’est réveillée. Je veux être mort, pensai-je. Parce que de tous les biens de ces deux idiots la seule chose que j’ai briguée fut la mort. Je ne pensais pas qu’ils la trouveraient aussi vite…CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE « Depuis son premier roman traduit en français, on apprécie l’Uruguayen Felipe Polleri pour son exploration du monde de la folie, vue de l’intérieur, et des questions que posent l’aliénation et la vie quotidienne. Dans Allemagne, Allemagne !, il reprend son thème favori pour cette fois le confronter à une folie plus générale, plus historique aussi, puisqu’une bonne partie du roman est une allusion au nazisme. » (Christian Roinat, Espace Latinos)A PROPOS DE L’AUTEURFelipe Polleri est né en juin 1953 à Montevideo. Diplômé en bibliologie, il a travaillé pendant près de quatorze ans à la Bibliothèque Nationale de Montevideo. En 1995, il démissionne et se consacre totalement à la littérature et à la pauvreté.
BaudelaireVie d'un auteur fou. E-book. Formato EPUB Felipe Polleri - Christophe Lucquin Éditeur, 2015 -
Roman brutal et amer. Polleri raconte la vie d’un auteur fou qui raconte la vie d’un autre écrivain : Baudelaire.Ce roman concentre toutes les obsessions de l’auteur : l’enfance sans défense et humiliée, la violence, la folie, la mort, la difficile survie dans un monde où règne l’horreur.Un humour sauvage et macabre.EXTRAITJ’ai rêvé que j’avais écrit un roman détestable et détesté?: la loi m’avait condamné à mort. Je voyais déjà la guillotine, cette haute porte noire, au milieu de la place. J’avais peur, évidemment ; mais j’aimais chaque mot de ce roman monstrueux intitulé?: Baudelaire. Je le mettais dans une poche de ma veste, il pesait doucement sur mon épaule gauche. Dans ma poche droite, j’avais un couteau très léger à lame fine et flexible, comme la tige d’une fleur. Je marchais de nuit, un vampire de Baudelaire, me cachant dans les ombres pointues de cette ville qui me détestait.J’allais en envoyer quelques-uns à la tombe, avant de tomber dans un de leurs pièges. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE- « Qu’on se le dise : le surréalisme est de retour ! Mais un surréalisme… rationnel. Notre grand poète national est au centre du récit, comme l’annonce le titre, mais est-ce le Baudelaire des manuels scolaires, celui des biographes, le fils d’une mère à la forte personnalité ou le dandy, l’amateur d’opium ou le syphilitique ? L’Uruguayen Felipe Polleri dont L’ange gardien de Montevideo nous avait séduits l’an dernier, se garde bien de faire du Lagarde et Michard, et c’est tant mieux pour le lecteur. […] Voilà un livre sans cesse surprenant, à déguster à petites gorgées, quitte à se resservir plusieurs fois. » (Christian Roinat, Espaces latinos, 30 avril 2014)- « Un auteur totalement barré raconte son dernier livre consacré à la vie de Baudelaire, voit des corrélations entre leurs deux vies, des points communs qui le troublent, lui qui n’a pas forcément besoin d’être troublé. Une sorte de double biographie, celle du poète et celle du narrateur-écrivain qui se croisent et se mêlent. » (Yves Mabon, Les 8 Plumes, L’Express, 4 juin 2014)A PROPOS DE L’AUTEURFelipe Polleri est né en juin 1953 à Montevideo. Diplômé en bibliologie, il a travaillé pendant près de quatorze ans à la Bibliothèque Nationale de Montevideo. En 1995, il démissionne et se consacre totalement à la littérature et à la pauvreté.
L'Ange gardien de MontevideoUn roman passionnant et singulier. E-book. Formato EPUB Felipe Polleri - Christophe Lucquin Éditeur, 2015 -
Un roman s’aventurant sur des terrains dangereux comme l’absurde, l’hallucination, ou simplement, le délire.Écrit à la manière d’un journal daté, le roman ne se concentre pas sur un seul personnage. On y trouve la présence récurrente du concierge suppléant (Néstor), et d’un supposé écrivain (l’écrivain du 101) qui s’empare à plusieurs reprises de la voix narrative.L’humiliation du débile est constante. Elle est le centre du roman.Ce débile, Néstor, cette marionnette en bois que certains propriétaires surnomment Pinocchio et d’autres tout simplement « l’idiot » est secrètement un ange novice, né de la douleur du monde pour souffrir, et être puni. On l’accuse de se masturber, d’uriner dans le fauteuil de la réception, de s’endormir au travail. Néstor est l’otage de toute la haine qui parcourt la ville, sans passé ni avenir, atroce.Des histoires indépendantes les unes des autres, mais reliées entre elles par un fil presque invisible.EXTRAITJ’ai trouvé un travail convenable. Nous autres les Ordinateurs, nous devons nous cacher derrière des emplois humbles, voire méprisables. Je suis gardien, concierge pour être exact. Un travail très facile. J’ai un fauteuil vert confortable et une radio… La radio appartient au vrai concierge qui fait la sieste de deux à six heures pendant que moi, j’ouvre et ferme la porte donnant sur la rue (une grande porte en verre) et aide à porter les sacs et paquets remplis de choses improbables, épouvantables. Ces paquets aux formes obscènes, aussi obscènes et mesquines que les propriétaires de l’immeuble.CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE- « Singulier récit que ce texte publié par les passionnantes et naissantes éditions Christophe Lucquin, qui livre après livre, publient des romans singuliers et exigeants. L’ange gardien de Montevideo, premier roman traduit en français de son auteur, ne déroge pas à cette règle. » (Christophe Bys, Chroniques de la rentrée littéraire, 9 janvier 2014)- « Petit texte accompagné de dessins, les dossiers de Néstor, qui flirte avec l’absurde, le surréalisme, l’hallucination, le rêve voire le cauchemar. » (Yves Mabon, Les 8 Plumes, L’Express, 17 décembre 2013)A PROPOS DE L’AUTEURFelipe Polleri est né en juin 1953 à Montevideo. Diplômé en bibliologie, il a travaillé pendant près de quatorze ans à la Bibliothèque Nationale de Montevideo. En 1995, il démissionne et se consacre totalement à la littérature et à la pauvreté.