Lise Grobety eBooks
eBooks di Lise Grobety
Belle dame qui mordRecueil de récits. E-book. Formato EPUB Anne-Lise Grobéty - Bernard Campiche Editeur, 2016 -
Un ensemble d’histoires de femmes étonnantes, émouvantes et captivantesUn jour, sans crier gare, une fissure craquelle la surface polie de l'apparente sérénité. Quelle secousse sismique imperceptible initie la désagrégation de l'être intime ? On ne peut pas toujours la nommer mais elle est mortelle, souvent. Anne- Lise Grobéty appelle l'" Endouleur" cette expérience du malheur. Elle est commune à toutes les filles aux prénoms troublants qui font allégeance à cette Belle dame qui mord, la belladone mortifère. La souffrance n'attend pas le nombre des années : Paulia n'est qu'une toute petite fille oubliée dans la neige pendant que les adultes se déchirent. La blessure est parfois dérisoire, comme le désarroi de Liviane qui espère tant de reconnaissance de son professeur adoré quand il ne s'inquiète que de sa poitrine naissante. La douleur est assassine quand elle fait craquer les glaces intérieures de Myrthe et la précipite vers la folie et le crime. (Quatorze récits explorent ainsi les registres du malheur. Ils sont brefs, cinq ou six petites pages d'une - écriture travaillée à l'extrême, portée au bord de l'artifice, ciselée comme de la poésie. Anne- Lise Grobéty joue des rimes, de l'allitération. " Entêtant genêt autour de la tête ! ": c'est Liviane qui jubile au printemps, juste avant la fêlure. Les phrases s'évadent de la prose, s'organisent en vers le temps d'un quatrain, se répondent en jeux typographiques. A sujet grave, traitement ludique, ellipses énigmatiques qui suggèrent la cassure. La nouvelliste inaugure une écriture précieuse, raffinée à l'extrême, concentrée : quatorze variations brillantes sur basse continue.Un recueil qui ne vous laissera pas indifférentEXTRAITNiva va et vient, depuis tant d’années, dans son hiver qu’elle ne sait plus bien… Elle va et vient dans un pays où tout se mérite – surtout le printemps. Un matin, le voilà comme un chat en rut, à rôder le museau transi, le poil humide, hirsute, il espère, attend, guette et quête pendant des jours, des nuits, en un long travail ingrat, laborieux, douloureux, en oublie de manger et de se laver obsédé par l’idée de couvrir la nature, chatte mutine enfin prête qui toujours, au dernier moment, s’est dérobée pendant si longtemps…CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE"Anne-Lise Grobéty, pur-sang de nos prairies littéraires. En doutez-vous? Ouvrez Belle dame qui mord, quatorze récits qui vous enlèvent à l’amble, au trot, au galop. Ce n’est pas tant la distance qu’elle parvient à couvrir qui impressionne ici, mais la libre frappe des mots, une aisance concentrée, l’ébrouement de rythmes, quelque chose de souverain dans l’émotion…" - Bertil Galland, Le Nouveau Quotidien"Il ne faut pas perdre un mot du dernier livre d’Anne-Lise Grobéty, dont chaque pièce miniaturisée s’inscrit dans une manière de constellation. Le noyau de chacun de ces petits astres est un prénom, qui tire son orient d’une heure du jour ou de telle couleur saisonnière, de telle année particulière…" - Jean-Louis Kuffer, Le Passe-MurailleA PROPOS DE L’AUTEURAnne-Lise Grobéty se fait connaître du grand public dès son premier roman, Pour mourir en février, couronné par le Prix Georges-Nicole. La suite de son œuvre remporte le même succès. Ses narratrices cherchent à affirmer leur identité féminine, à une époque où la présence des femmes en littérature commence à s’affirmer. Anne-Lise Grobéty est donc aussi fortement concernée par la condition de la femme écrivain, par les aspects historiques, formels et politiques de l’écriture féminine, mais elle poursuit surtout une exploration de la langue dans une tonalité bien à elle.
La Fiancée d’hiverRoman poétique. E-book. Formato EPUB Anne-Lise Grobéty - Bernard Campiche Editeur, 2016 -
Plongez dans un voyage poétique hors normes et empli de sensualité"Enfin, le plus beau de ces textes, celui qui s’intitule La Fiancée d’hiver, donne toute la mesure d’un talent d’écrivain, sa liberté, sa mobilité, en une sorte d’incantation baroque et passionnée qui intègre à son élan les écarts de la syntaxe ou du vocabulaire. Passent les saisons, les visages, la fiancée d’été court plus vite que l’eau, celle d’automne est une bourrasque de rires et de frissons, celle de printemps s’enfuit gaiement sous la pluie, celle d’hiver… Il faudrait citer en entier ces pages haletantes et frondeuses. On songe parfois au Blason des fleurs et des fruits d’Éluard. Ou à la simplicité solennelle d’autres poèmes: Votre nom s’écrit dans la bulle de mon haleine chaque fois que je respire. Votre nom s’écrit dans l’empreinte de mes pas." - Georges Anex, Journal de GenèveUn roman original qui personnifie magnifiquement les saisons et plaide en faveur de l’hiverEXTRAITVotre fiancée d’été a les cheveux épais et pain d’épice. Les cuisses fermes et des seins au goût de myrtille au bout. Votre fiancée d’été a des robes de coton indien qui s’ouvrent sur des odeurs de fruit frais et ses yeux ont le vert des prairies à midi. Elle parle haut et crécelle quand elle rit. Et quand elle se tait, son silence encore frémit, frémit… Sa peau transpire la moisson si elle aime et vous la provoquez ; sur ses hanches, vous cueillez des épis à bout de bouche qui griffonnent vos lèvres. Avec elle, vous dansez. Avec elle, vous êtes ceux des courses de lièvres, vous arpentez les bosquets et humez l’écume de la rivière jusque sous ses seins et l’amour (l’amour !) entre dans vos narines, descend au ventre pour s’y nouer et s’y dénouer en bouquets…Moi, je suis votre fiancée d’hiver.A PROPOS DE L’AUTEURAnne-Lise Grobéty (1949-2010) étudie à la Faculté des lettres de l’Université de Neuchâtel et effectue un stage de journalisme. Elle commence à écrire très tôt, et elle a dix-neuf ans lorsque paraît son premier roman. Après un deuxième roman, elle ralentit son activité littéraire pour s’occuper de ses enfants. Dans le même temps, elle s’engage politiquement et siège pendant neuf ans comme députée socialiste au Grand Conseil neuchâtelois. Son mandat achevé et ses filles devenant plus autonomes, elle renoue avec l’écriture dès 1984.Anne-Lise Grobéty se fait connaître du grand public dès son premier roman, Pour mourir en février, couronné par le Prix Georges-Nicole. La suite de son œuvre remporte le même succès. Ses narratrices cherchent à affirmer leur identité féminine, à une époque où la présence des femmes en littérature commence à s’affirmer. Anne-Lise Grobéty est donc aussi fortement concernée par la condition de la femme écrivain, par les aspects historiques, formels et politiques de l’écriture féminine, mais elle poursuit surtout une exploration de la langue dans une tonalité bien à elle.
Pour mourir en févrierConfessions d'une adolescente. E-book. Formato EPUB Anne-Lise Grobéty - Bernard Campiche Editeur, 2016 -
Une lettre dont surgissent des sentiments profonds"Ce livre a la grandeur, la pureté rusée de la passion. De la première à la dernière ligne sourd un cri toujours prêt à jaillir mais qui a la force et le courage de se mesurer. Ce long chuchotement, ce sanglot qui ne vient pas, cette confession tout intérieure d’une adolescente du siècle ont le pouvoir d’une incantation.J’ai admiré non seulement la spontanéité tendrement violente, mais aussi la technique d’écriture d’Anne-Lise Grobéty, ce monologue in?ni, feutré, qui n’ennuie jamais, qui est très conscient malgré le délire, sarcastique même.Ce roman qui semble tissé d’une phrase unique, sans arrêts visibles, mais ondulante, avec ici et là le blanc de la respiration suspendue, qui reprend, s’obstine, tranquille, inlassable, c’est le mouvement de la vague si dif?cile à saisir. Je l’entends battre le sable, détruite et renaissante, continuellement. Les scènes qui ne se terminent pas, qui reviennent, recouvertes à leur tour par d’autres, ce rythme ressassant, c’est le rythme même de l’amour. Et toujours jusqu’à la ?n, le leitmotiv de la première rencontre, celle qui décida de tout, le souvenir de ces instants tournés et retournés, facette sur facette, par la mémoire fascinée mais gardant la fraîcheur de la source, le bonheur du commencement." - S. Corinna BilleUn roman poignant qui nous entraine dans les pensées d’une jeune femme qui couche sur le papier ses prises de conscienceEXTRAITAujourd’hui que j’y repense vraiment, que je me force à y penser très fort, je me sens moins désorientée, j’ai pris possession de ces événements, ils m’apparaissent intellectualisés par ma mémoire, le recul d’eux à moi se fait peu à peu, je commence à en distinguer chaque relief, ce sont des faits qui ne me concernent plus physiquement aujourd’hui je suis encore seule, mais je m’habitue à cette solitude, j’en fais un couloir chaud, sec, mou, où je marque chaque forme de ma vie et où j’ajoute les dentelles de mes dents quand j’ai trop envie de crier. Ma vie, je la tricote dans cet écheveau plein de nœuds, je ne prends même plus la peine de les défaire ; dans la laine, ce n’est pas joli.Ces pages, Gabrielle, tu ne les liras pas comme tu avais pris l’habitude de lire tout ce que j’écrivais. Pour mieux comprendre ce qui me faisait mal, ce qui brûlait dans ma tête. Ton visage penché au-dessus de mes cahiers, et la longue main nervurée posée sur les feuilles.A PROPOS DE L’AUTEURAnne-Lise Grobéty (1949-2010) étudie à la Faculté des lettres de l’Université de Neuchâtel et effectue un stage de journalisme. Elle commence à écrire très tôt, et elle a dix-neuf ans lorsque paraît son premier roman. Après un deuxième roman, elle ralentit son activité littéraire pour s’occuper de ses enfants. Dans le même temps, elle s’engage politiquement et siège pendant neuf ans comme députée socialiste au Grand Conseil neuchâtelois. Son mandat achevé et ses filles devenant plus autonomes, elle renoue avec l’écriture dès 1984.Anne-Lise Grobéty se fait connaître du grand public dès son premier roman, Pour mourir en février, couronné par le Prix Georges-Nicole. La suite de son œuvre remporte le même succès. Ses narratrices cherchent à affirmer leur identité féminine, à une époque où la présence des femmes en littérature commence à s’affirmer. Anne-Lise Grobéty est donc aussi fortement concernée par la condition de la femme écrivain, par les aspects historiques, formels et politiques de l’écriture féminine, mais elle poursuit surtout une exploration de la langue dans une tonalité bien à elle.